Lorsque, sur les berges de la rivière Detroit, en face de Motor City, Thomas rencontre Genevieve et qu’ensemble ils découvrent les livres, le jazz, le bayou et les pentes du cœur, la vie prend pour eux son élan et le monde ses couleurs.

Mais quand un vent mauvais lui retire Genevieve, Thomas se retrouve seul dans cette grande solitude continentale à propos de laquelle son grand-père l’avait mis en garde.

S’ensuit alors une tragédie nord-américaine où la vie, la fortune et le meurtre ont la forme d’un road trip sans autre destination que le grand amour fou et essentiel.

Porée-Kurrer invente ici ce que l’on pourra nommer le roman noir panoramique. Roman noir en ce sens qu’il convie les lecteurs à partager des pensées, des sentiments et des gestes de personnes qui échappent à la morale populaire, mais cela pour se rendre compte que ces exilés de l’autoroute bien-pensante ne sont pas pour autant les « méchants » de l’histoire, mais plutôt des tendres dont le royaume n’est pas de ce monde.